Le film américain «Mort sur le Nil», adapté du roman d’Agatha Christie et mettant en scène l’actrice israélienne Gal Gadot, est interdit de diffusion au Koweït, ont indiqué dimanche les autorités du pays.
Une porte-parole du ministère koweïtien de l’Information, Anouar Mourad, a confirmé à l’AFP une information de la presse locale selon laquelle le film réalisé par Kenneth Branagh, qui sort prochainement dans plusieurs pays, ne sera pas autorisé dans les salles du Koweït, sans expliquer la raison de l’interdiction.
D’après le journal koweïtien Al-Qabas, cette décision aurait été prise après des appels au boycott lancés sur les réseaux sociaux par des internautes, l’héroïne du film Gal Gadot ayant défendu l’offensive meurtrière d’«Israël» contre l’enclave palestinienne de Gaza à l’été 2014.
Au cours de cette guerre dévastatrice – ayant entraîné le martyre d’au moins 2 251 Palestiniens, pour la plupart des civils – Gal Gadot avait salué sur Facebook l’armée de l’occupation israélienne et attaqué le Hamas au pouvoir à Gaza.
En soutien à la cause palestinienne, le Koweït refuse toujours la normalisation avec «Israël», contrairement à plusieurs pays arabes de la région qui ont signé ces dernières années des accords avec l’entité sioniste.
Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis et Bahreïn étaient devenus les premiers pays arabes du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec «Israël», sous l’impulsion de Washington.
Ces soi-disant «Accords d’Abraham» avaient également abouti à des pactes similaires avec le Maroc et le Soudan.
Ils ont été dénoncés par les Palestiniens comme une «trahison», la «résolution du conflit israélo-palestinien» étant longtemps restée une condition préalable à toute normalisation des relations des pays arabes avec l’ennemi israélien.
En mai 2021, le Koweït avait convoqué l’ambassadeur tchèque qui avait exprimé sur les réseaux sociaux son soutien à «Israël» lors des affrontements meurtriers entre l’ l’entité sioniste et le Hamas à Gaza. Ce dernier avait finalement présenté des excuses.
AFP