Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a souligné l’importance de la responsabilité partagée entre les parties aux conflits afin de contribuer à la recherche de solutions pour mettre fin aux différends.
Lors d’une réunion ministérielle virtuelle du Groupe des amis de la médiation de l’ONU, le ministre marocain des affaires étrangères a déclaré que les médiateurs externes ne pouvaient pas remplacer les parties réellement impliquées dans les situations de conflit.
Il a ajouté que les parties impliquées doivent assumer leur responsabilité dans “la création et le maintien du conflit”.
Sans de véritables ambitions diplomatiques, le succès de la médiation restera “insaisissable, voire impossible à atteindre”, a déclaré Bourita.
Au cours de la réunion virtuelle, coprésidée par la Turquie et la Finlande, le ministre marocain des Affaires étrangères a rappelé les nombreuses initiatives de médiation prises par le pays d’Afrique du Nord dans les régions du Sahel, du Moyen-Orient et du fleuve Mano, ainsi qu’en Libye.
“Sans agenda caché, l’approche que le Maroc préconise constamment est de s’assurer que les parties libyennes exercent une appropriation nationale du processus politique.
Le FM marocain a constamment souligné les principes de non-ingérence du Maroc dans les processus de médiation nationaux.
Le pays d’Afrique du Nord a fréquemment condamné l’ingérence d’entités étrangères dans les affaires de la Libye.
Le Maroc fait partie des pays qui contribuent au processus politique mené par l’ONU pour trouver une solution mutuellement acceptable au conflit libyen.
Dans le cadre de ses efforts, le Maroc a accueilli plusieurs réunions, réunissant les parties au conflit libyen à Bouznika et à Tanger.
Les parties libyennes ont exprimé à plusieurs reprises leur gratitude et leur satisfaction quant aux efforts de soutien du Maroc.
Dans sa déclaration aux plateformes de réunion virtuelle, Bourita a souligné l’insistance du Maroc sur la nécessité de renforcer la médiation dans les mécanismes de paix et de sécurité de l’ONU.
La médiation “s’est avérée être un mécanisme important dans la prévention des conflits car elle a démontré sa capacité à s’adapter aux changements profonds dans les différends”, a soutenu le fonctionnaire marocain.
La médiation deviendra plus importante dans le monde post-COVID en raison de l’augmentation des défis plus complexes.
M. Bourita a déclaré que la médiation du 21e siècle doit pouvoir compter sur des coalitions d’États membres qui s’engagent à faire avancer l’agenda de la médiation en tant qu'”outil de diplomatie préventive”.
Le Groupe des Amis de la médiation constitue une plateforme pour partager les meilleures pratiques, défendre la centralité de l’ONU et promouvoir la vision commune de l’avenir de la médiation, a conclu le FM.