Aujourd’hui, mercredi, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, lors de son passage dans la classe “les 4 vérités” de France 2, a réagi à la décision d’expulser l’ambassadeur français du Mali.
“La bataille contre le terrorisme au Sahel ne se passe pas seulement au Mali”, a déclaré Le Drian. Elle se passe dans d’autres pays dont nous discutons aujourd’hui. La décision sera française, mais nous devons discuter avec tous nos partenaires. Qu’ils soient européens. Des partenaires africains ou des partenaires, comment nous allons agir pour continuer la lutte contre le terrorisme.”
Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a ajouté : “La France était à l’heure pour lutter contre le terrorisme à la demande de ces pays. La France en a payé le prix du sang et je voudrais vraiment que cela soit respecté.”
Le chef de la diplomatie française a ajouté que la lutte contre les djihadistes se poursuivrait au Sahel avec “les autres pays” de la région.
Depuis la décision des autorités maliennes de renvoyer l’ambassadeur français au Mali, le ton est monté entre Bamako et Paris.
Pour rappel, la junte militaire malienne, qui détient le pouvoir à l’intérieur du pays, a décidé d’expulser l’ambassadeur français.
Ils ont justifié cette décision en précisant que les récentes déclarations françaises étaient hostiles depuis la prise du pouvoir par l’armée.
Selon la télévision d’Etat malienne, la décision des autorités fait suite aux déclarations du ministre français des Affaires étrangères.
Les autorités de Bamako ont également demandé au gouvernement français de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures du Mali.
Lundi, l’ambassadeur de France à Bamako a été convoqué au siège du ministère des finances. Il y a reçu une protestation du gouvernement malien et une demande de quitter le pays.
Cette action fait suite à des déclarations hostiles faites récemment par le ministre français des affaires étrangères. La répétition de ces déclarations par les autorités françaises à l’égard des autorités maliennes, malgré des protestations répétées.
Le gouvernement a également souligné qu’il condamne et rejette fermement ces déclarations, qui vont à l’encontre du développement de relations amicales entre les pays.
Le gouvernement réitère également sa disponibilité à poursuivre le dialogue et la coopération avec tous ses partenaires internationaux, y compris la France. Dans le respect mutuel et sur la base du principe de non-ingérence.