Fès – Plus de trois ans après que le Maroc a coupé ses liens diplomatiques avec l’Iran en raison de la collusion entre le Hezbollah soutenu par l’Iran et le Front Polisario, les divergences entre Rabat et Téhéran refont surface alors que le Maroc proteste contre le plan de l’Iran d’étendre son influence idéologique à l’Afrique.
Le 31 janvier, le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a rejeté les dernières remarques du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, concernant la détermination du Maroc à contrer la stratégie de l’Iran visant à étendre son influence idéologique et militaire en Afrique.
Khatibzadeh a dénoncé les commentaires du chef de la diplomatie marocaine sur “les plans de l’Iran pour infiltrer l’Afrique et étendre l’idéologie chiite sur le continent”. Il a qualifié les remarques de Bourita d’infondées, affirmant qu’il s’agissait de “projections sans fondement”.
Des rapports de la presse marocaine ont noté que le discours de Bourita la semaine dernière lors de la session parlementaire s’est concentré sur la question de la sécurité “spirituelle” des Marocains et des Africains en général, promettant de protéger le continent de l’interventionnisme iranien.
Selon des sources citées dans des rapports convergents de nombreux médias marocains, Bourita a parlé des tentatives croissantes de Téhéran d’infiltrer l’Afrique – en particulier l’Afrique de l’Ouest – afin de diffuser la philosophie chiite.
En plus de ses commentaires au parlement, le chef de la diplomatie marocaine a également tenu une vidéoconférence la semaine dernière avec le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Nayef Falah Al-Hajraf.
Cette rencontre a été l’occasion pour les deux parties de réitérer leur engagement à approfondir la coopération stratégique et la collaboration pour faire face aux menaces régionales communes.
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Bourita a réitéré l’opposition du Maroc à l’ingérence iranienne dans les affaires internes des membres du CCG, en particulier le Bahreïn. Il a également réaffirmé la condamnation par le Maroc des attaques du groupe Houthi, soutenu par l’Iran, contre des cibles civiles et économiques en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.