Le président de l’Autorité palestinienne des affaires civiles et membre du Comité central du Mouvement de libération nationale “Fatah” Hussein Al-Sheikh, a déclaré vendredi que la création d’un État palestinien est inéluctable et n’attend pas l’approbation du Premier ministre israélien Naftali Bennett.
“Le départ de l’occupation et la création de l’État de Palestine n’ont pas besoin de l’approbation de Bennett, car c’est une fatalité historique”, a-t-il ajouté dans un tweet.
Et le responsable de poursuivre : “Bennett doit savoir que le nombre des pays qui reconnaissent l’État de Palestine est bien plus supérieur que ceux qui reconnaissent Israël.”
Selon lui, “pour parvenir à la paix, il faudrait qu’Israël se retire des territoires occupés afin de créer l’État de Palestine”.
Jeudi, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a affirmé aux médias israéliens, dont le journal Israel Today, son refus pour la création d’un État palestinien.
“Tant que je suis Premier ministre, l’accord d’Oslo ne sera jamais appliqué”, (en référence à l’accord d’Oslo conclu entre les Israéliens et les Palestiniens en 1993, qui inclut la reconnaissance par Israël du droit des Palestiniens à l’autonomie), a-t-il ajouté.
“Je suis de droite, et mes positions n’ont pas changé. Je m’oppose toujours à la création d’un État palestinien et je défends notre État”, a-t-il encore fustigé.
Bennett a également souligné qu’il n’autorisera pas de négociations politiques portant sur la création d’un État palestinien et ne sera pas disposé à rencontrer les dirigeants de l’Autorité (palestinienne).
Et Bennett d’ajouter : “le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid et le ministre de la Défense Benny Gantz n’ont pas l’autorité pour intervenir sur la question politique”.
Gantz a récemment rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas à deux reprises. Quant à Lapid, il s’est réuni à son tour avec Hussein Sheikh.
Les négociations entre les parties israélienne et palestinienne sont suspendues depuis avril 2014, en raison du refus de Tel-Aviv de mettre fin aux implantations, de libérer les anciens détenus, ainsi que son rejet de la solution à deux États.
AA