Rabat – Yasser Mustafa Kamal Othman, ambassadeur d’Egypte au Maroc, a réaffirmé que son pays ne reconnaît pas la “République arabe sahraouie démocratique” (RASD) autoproclamée par le Polisario.
L’Egypte n’établit aucune relation avec le Front Polisario et ne souhaite pas voir sa position interprétée ou remise en question, a déclaré le diplomate égyptien, soulignant le soutien de son pays à l’intégrité territoriale du Maroc.
Ces remarques interviennent alors que le Polisario et son principal sponsor, l’Algérie, cherchent à obtenir davantage de soutien international pour les revendications séparatistes du Front sur le Sahara occidental.
La déclaration d’Othman est notamment intervenue au moment de la visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune en Égypte.
Le président égyptien est arrivé aujourd’hui au Caire, où il a été accueilli par l’Égyptien Abdel Fattah Al Sisi.
L’Algérie est sous le radar depuis que des rapports ont souligné l’incapacité du pays d’Afrique du Nord à accueillir le prochain sommet de la Ligue arabe.
Initialement prévu en mars, le sommet a été reporté en raison des signes de frustration de l’Algérie face à la dernière annonce de la Ligue arabe concernant l’adoption d’une carte sans partage du Maroc.
Avant la visite de Tebboune en Égypte, certains rapports ont suggéré que le président algérien prévoyait de se rendre au Caire dans l’espoir de convaincre l’Égypte d’encourager la participation des membres de la Ligue arabe au sommet désormais reporté.
Le régime algérien craint un isolement diplomatique supplémentaire, car l’adoption par la Ligue d’une carte du Maroc sans partage suggère une position pro-marocaine sur la question du Sahara occidental, selon l’Arab Weekly qui cite des sources algériennes anonymes avant le voyage de Tebboune en Égypte.
Tebboune est préoccupé par l’image de son pays, a rapporté l’Arab Weekly, ajoutant : “La source a indiqué que le président algérien craint que la représentation du Golfe ne soit pas de haut niveau, ce qui donnerait du crédit aux rapports sur l’isolement de l’Algérie dans un contexte de maigres résultats diplomatiques.”