Le récent scandale du “sexe pour les diplômes” à l’École nationale marocaine de commerce et d’administration (ENCG) d’Oujda a levé le voile sur plusieurs affaires similaires.
Le 6 janvier, le Conseil national marocain des droits de l’homme a souligné la nécessité pour le procureur de la République d’ouvrir des enquêtes et de sanctionner les actes criminels dans les affaires de “sexe pour les diplômes” qui ont suscité une large indignation au Maroc.
Le conseil s’est dit préoccupé par l’augmentation des cas de harcèlement sexuel dans les universités marocaines et a encouragé les victimes à dénoncer les violences sexuelles et les extorsions sur les campus scolaires.
Dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle marocaine, le conseil suit la tendance des actes sexuels criminels dans les écoles.
Le Conseil national des droits de l’homme souligne que les campagnes de diffamation et de harcèlement à l’encontre des élèves qui dénoncent le harcèlement sexuel constituent une violation des droits de l’homme. Le Conseil appelle à la protection des victimes et des témoins en leur assurant une prise en charge judiciaire, médicale et psychologique.
Le conseil a souligné le manque de structures appropriées disponibles pour gérer les problèmes d’extorsion et de harcèlement sexuel dans les écoles, notant que les plaintes des étudiantes étaient largement ignorées par de nombreuses universités qui ne les traitaient pas sérieusement.
Avec le scandale du “sexe pour les diplômes” largement diffusé par les médias marocains, l’Institution Nationale des Droits de l’Homme a lancé un appel aux médias pour qu’ils rapportent cette question sans compromettre et révéler les victimes.
La Fondation a également évoqué le rôle central du ministère public dans la conduite des enquêtes et la poursuite des personnes impliquées dans des actes répréhensibles.
La même source a indiqué que le Conseil national des droits de l’homme a l’intention d’organiser des tables rondes avec les universités et les comités régionaux pour discuter de la violence, du harcèlement et de l’extorsion sexuelle, ainsi que des moyens de protéger les victimes et les témoins.
La déclaration conclut que “les représentants des comités régionaux des droits de l’homme ont écouté les femmes victimes à Settat et Oujda et ont tenu des réunions avec les associations d’étudiants et les professeurs.”
Le harcèlement sexuel est endémique dans les écoles marocaines depuis des années et de nombreux étudiants ne signalent pas leur expérience parce qu’ils ne font pas confiance à la procédure de plainte et craignent également la stigmatisation sociale.
Le récent scandale du “sexe contre des notes” à l’École nationale marocaine de commerce et d’administration (ENCG) d’Oujda a levé le voile sur de nombreux cas similaires, incitant les étudiants d’autres universités à se manifester et à dénoncer les exigences sexuelles des professeurs.
Les scandales sexuels dans le secteur de l’éducation ont pris une ampleur alarmante, suscitant la controverse parmi les Marocains sur les médias sociaux.
De nombreuses universités et associations sont passées à la vitesse supérieure et ont lancé plusieurs initiatives pour faire face à ce problème. Elles ont lancé une “ligne verte” nationale (une ligne téléphonique) pour signaler le harcèlement dans les universités et ont organisé des comités internes pour enquêter sur ces cas.
Selon l’article 503-1 du code pénal marocain, “Est coupable de harcèlement sexuel quiconque abuse de l’autorité qui lui est conférée, harcèle autrui en usant d’ordres, de menaces, de contraintes ou de tout autre moyen, dans le but d’obtenir des avantages de nature sexuelle.”
Le harcèlement sexuel est passible d’une peine de prison d’un à deux ans et d’une amende de 5 000 dirhams (538 $) à 50 000 dirhams (5 386 $).