Des combats entre l’armée et les séparatistes, à Buea, dans le Sud-Ouest du Cameroun, ont empêché les équipes de la Tunisie et de la Gambie de s’entraîner, dans le cadre de la préparation des matchs comptant pour la deuxième journée de la CAN.
C’est dans la région de Buea, dans le Sud-Ouest du Cameroun, qui accueille les équipes du groupe F de la Coupe d’Afrique des Nations 2022, que sont le Mali, la Mauritanie, la Tunisie et la Gambie, qu’au moins deux civils et un soldat ont été tués, mercredi 12 janvier, dans des affrontements entre les forces armées et les séparatistes.
Selon un récit fait par le maire de la ville de Buea, David Mafani Namange, à Anadolu, des hommes armés du mouvement séparatiste anglophone ont lancé un assaut contre le marché central, en tirant en l’air autour des commerces. Attaque qui a poussé les populations à se cloitrer chez elles, contraintes d’observer la journée ville morte décrétée par les séparatistes.
Selon l’élu, c’est au moment où les séparatistes ont ouvert le feu que les forces armées sont intervenues. Il s’en est suivi des combats nourris entre les deux camps, ayant occasionné des morts d’hommes. « Un conducteur de taxi, un planteur et un soldat ont trouvé la mort », lors de ces échauffourées qui ont fini par créer une situation de panique.
« Suite à l’atmosphère tendue dans la ville, nous avons jugé utile de demander à la Tunisie et à la Gambie d’annuler leurs séances d’entraînement mercredi matin », a confié Ledoux Emmanuel Engamba, préfet du département de Fako, rassurant que « la situation a été plus tard maîtrisée » et que « les sélections et les supporteurs présents dans la région peuvent tranquillement vaquer à leurs occupations ».
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