Le Premier ministre Aziz Akhannouch a estimé qu'”il n’est plus admissible que l’image de la femme rurale soit associée à l’analphabétisme, au mariage des mineures et à la privation de ses droits à l’éducation et à la santé”, ainsi qu’à “vivre dans la marginalisation, l’exclusion et le dur labeur dans les plaines et les montagnes, entre les champs, les occupations domestiques et l’éducation des enfants.”
Lors de la séance mensuelle de questions orales adressée au Premier ministre à la Chambre des conseillers sur le thème “Le schéma de la génération verte et les défis du développement rural et de la justice spatiale”, Akhannouch a souligné, mardi, qu'”il est temps de mettre fin à cette situation à travers une approche de politique publique capable d’intégrer la femme rurale dans le tissu économique et social, et d’en faire un élément actif dans la prise de décision territoriale.”
Akhannouch a souligné que le gouvernement œuvrera à “consolider les droits économiques, sociaux et politiques des femmes rurales à la lumière du modèle de développement”, en “téléchargeant des politiques publiques intégrées qui favorisent l’intégration effective des femmes rurales dans le tissu social et économique, à travers des leviers stratégiques qui visent à réduire les différences spatiales entre elles et leurs sœurs” en milieu urbain.
Le Premier ministre a ajouté que la réduction des disparités passe par le renforcement de la lutte contre l’analphabétisme des femmes, quel que soit leur âge, en particulier dans les zones rurales, et le renforcement des mécanismes d’intégration des femmes rurales dans les politiques publiques, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre d’un budget sensible au genre, en plus du développement du Programme d’autonomisation du Maroc pour promouvoir davantage l’inclusion sociale et la durabilité des femmes rurales.