Rabat – Une nouvelle recherche publiée par Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, a détecté une fragilité économique dans 54% des entreprises marocaines.
L’étude, intitulée “Analyse de la fragilité de la chaîne productive au Maroc”, a été préparée par la regrettée Sara Benazzi, Hicham Bennouna, chercheur en économie au Fonds monétaire international, et Tomasz Chmielewski de la Banque centrale polonaise.
La vulnérabilité des entreprises est restée stable entre 2006 et 2019, avec seulement une légère augmentation de la proportion d’entreprises vulnérables en 2014, en raison de la morosité de l’économie à cette époque.
L’étude affirme que les chances qu’une entreprise soit vulnérable à cette fragilité sont très variables et changent d’un cas à l’autre, en fonction de divers facteurs tels que la taille, l’âge et le secteur.
Selon l’étude, les entreprises plus récentes et plus petites sont plus susceptibles de souffrir de vulnérabilité que les entreprises plus anciennes, plus grandes et mieux établies.
Ces résultats sont cohérents avec d’autres études similaires menées dans des économies similaires.
Les entreprises ont été analysées à l’aide d’une méthode qui examine les prêts “à risque” reçus par l’entreprise, ainsi que la taille et l’âge des projets en question.
Plus de 306 000 entreprises ont été analysées sur la base de leurs bilans entre 2006 et 2019, créant plus de 1,2 million d’ensembles de données que les chercheurs ont pu analyser.
L’étude souligne également l’importance de la “fragilité économique” en tant qu’indicateur économique, qui, selon elle, est très complexe à mesurer, diverses variables l’influençant pour une entreprise donnée.
Les chercheurs ont invité d’autres personnes à étudier le sujet plus en profondeur, notamment en explorant d’autres variables dans le but d’inclure cette mesure dans les plans et les visions d’amélioration de l’économie marocaine à l’avenir.