La société israélienne «NSO Group», récemment placée sur la liste noire américaine des entreprises interdites pour avoir vendu son logiciel d’espionnage «Pegasus», pourrait envisager de mettre fin au développement de celui-ci et vendre la société à un fonds d’investissement américain, a rapporté lundi soir Bloomberg.
Deux acheteurs potentiels seraient déjà intéressés par le projet, selon des sources proches du dossier.
En échange d’une injection de capital s’élevant à 200 million de dollars (177 millions d’euros), le futur acheteur aura pour tâche de sauver l’entreprise touchée par le scandale l’été dernier, lorsque 17 médias internationaux ont révélé que «Pegasus» aurait permis d’espionner les téléphones de journalistes, hommes politiques, militants ou chefs d’entreprises de différents pays, y compris le président français Emmanuel Macron.
Ainsi, le projet de rachat viserait à transformer l’entreprise en une société de cyber-sécurité strictement défensive, rapporte Bloomberg.
«NSO Group» n’a pas commenté ces révélations.
L’entreprise serait actuellement en grande difficulté financière et risque de faire défaut sur ses remboursements de prêts, s’élevant à près de 500 millions de dollars (443 millions d’euros).
Ces difficultés ont été aggravées par les poursuites judiciaires entamées par le géant de la technologie Apple, qui a porté plainte contre «NSO Group» pour avoir ciblé des utilisateurs de leurs produits et réclamé une injonction permanente contre l’entreprise israélienne.
AlAhed