Rabat – Soutenue par la dynamique COVID-19, l’adoption de la banque numérique a doublé pendant la pandémie, selon la revue bancaire annuelle de Mckinsey & Company.
Le rapport, intitulé “La grande divergence”, détaille que le nombre de consommateurs actifs sur le plan numérique a augmenté de 5,6 % en 2020, par rapport à une hausse de 3,3 % enregistrée entre 2015 et 2019.
Le rapport entre les ventes de produits numériques et l’ensemble des ventes de produits a également augmenté de manière significative de 6,4 % en 2020, par rapport à une hausse de 2,7 % entre 2015 et 2019.
La pandémie a offert l’occasion parfaite aux acteurs du numérique de consolider leur présence dans les services financiers, selon le rapport.
En 2020, plus de 50 % des 1 900 milliards de capitaux en tendance sur les marchés boursiers sont allés à des entreprises opérant dans les services financiers numériques.
Même si le monde semble être sur une trajectoire de retour à la normale, les services bancaires numériques restent en permanence à un niveau élevé, selon le rapport.
Bien que cette tendance soit antérieure à l’épidémie COVID-19 dans les économies avancées, la pandémie a incité des clients encore moins férus de numérique à se tourner vers les services numériques. Selon le rapport, cette évolution s’est accélérée lorsque les banques ont diversifié le pôle de leurs services numériques afin de maintenir les transactions commerciales même en cas de fermeture des agences.
La revue annuelle de Mckinsey & Company a également commenté la reprise du secteur bancaire mondial, déclarant que le taux de reprise a dépassé les attentes initiales, y compris au Moyen-Orient et en Afrique.
L’économie mondiale se porte mieux que ce que les économistes avaient d’abord prévu, les marchés, les entreprises et les consommateurs faisant preuve de résilience dans le monde entier.
Cette reprise rapide et inattendue est en partie due aux mesures de relance économique prises par les gouvernements, indique le rapport. Estimé par Mckinsey à 29 % du PIB mondial, le soutien des gouvernements à la COVID-19 est huit fois plus important que les plans de relance que les gouvernements ont fournis à la suite de la crise financière mondiale de 2008, fixés à 3,3 % du PIB mondial.
Les banques ont échappé au pire, mais les perspectives restent tributaires des politiques macroéconomiques, des taux d’intérêt et du soutien des gouvernements.