Le Comité des médecins soudanais a annoncé mardi, que le nombre de morts dans les manifestations au Soudan depuis le 25 octobre était passé à 43, un manifestant ayant succombé à ses blessures jeudi dernier.
Le comité (non gouvernemental) a déclaré que Nour Allah Hamad Al-Bachir, 21 ans, était décédé, des suites de sa blessure, jeudi dernier.
Et d’ajouter que la mort du manifestant était survenue après qu’il a été sévèrement frappé, au niveau de la tête, avec des matraques, par les forces du coup d’État, entraînant ainsi une hémorragie cérébrale.
Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan est sous le coup d’une grave crise. L’armée avait déclaré l’état d’urgence dans le pays, dissous le Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres de transition, limogé des gouverneurs et arrêté des chefs de parti, des ministres ainsi que des responsables, ce qui a déclenché des mouvements de protestations qui s’opposent à ces mesures qu’ils considèrent comme étant un “coup d’État militaire”.
Pour sa part, Abdelfattah Al-Burhan dément l’existence d’un “coup d’État militaire” et affirme avoir pris ces mesures pour protéger le pays d’un “réel danger”, accusant les forces politiques d’ “inciter au chaos”.
Si plusieurs pays et organisations régionales et internationales ont salué l’accord entre al-Burhan et le premier ministre Hamdok, des ministres limogés, des coalitions, des partis politiques et des comités populaires au Soudan ont annoncé leur opposition, considérant l’accord comme une “tentative de légitimer le coup d’État” et d’empêcher la création d’un État civil et démocratique.
Le Soudan traverse, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois, qui devait se terminer par la tenue des élections. Au cours de cette transition, le pouvoir était partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement, le 3 octobre 2020.
AA